La consommation collaborative est un recul de la générosité et du partage.
Elle permet d'immiscer le capitalisme et la marchandisation des biens et des services jusque chez nous : dans nos appartements, nos garde-robes, nos tiroirs et nos cuisines. Plutôt que de prêter, donner accès gratuitement, de partager comme le font les enfants, nous faisons payer ces biens qui nous appartiennent à des inconnus.
Plutôt que d'être généreux et de le mettre en accès LIBRE avec son cercle de confiance et de PARTAGER réellement, il s'agit d'une nouvelle marchandisation de biens. D'une deuxième vie dans laquelle chacun devient un kiloutou local et nos objets des revenus potentiels.
On ne partage rien, on loue. On fait du bénéfice sur des choses qui dorment chez nous, on optimise l'allocation des ressources en faisant des rentrées d'argent sur les besoins de son prochain.
Et les jeunes entrepreneurs de foncer dedans pour découvrir de nouvelles niches où l'on peut encore générer du profit et monétiser des relations.
Dommage. On avance en marche arrière.
Chaque fois que nous monétisons quelque chose qui hier était gratuit, partagé, ou qui demain pourrait l'être, nous donnons du pouvoir au système de valeur capitaliste et marchand qui rouleau-compresse bout par bout notre société et transforme en richesse monétaire, financière, plus ou moins fictive toute la richesse réelle et nos relations humaines.
Nous pouvons accuser le système, mais il n'est que le reflet de nos comportements et de nos actes. Nous l'alimentons.
- Qu'est-ce qu'on y gagne?
- de l'argent.
- C'est tout?
- Oui, c'est tout.
Dans la consommation collaborative, on se consomme les uns les autres et c'est cool.